ISABELLE BONZOM
NUS MASCULINS
Isabelle Bonzom peint le nu masculin. Il est question de la chair qui est une des principales préoccupations de l'artiste. Elle décida d'en consacrer des séries à partir de 1994, à une période où elle peignait aussi des séries de Viandes et de Sourires. Toutes ses series révèlent la précarité et le caractère précieux de la vie.
Consulter le portfolio consacré aux nus masculins peints par Isabelle Bonzom.
Lire l'interview qu'Isabelle Bonzom a donnée à Maïa Mazaurette dans GQ magazine à propos de ses nus masculins
Peintures et dessins d'Isabelle Bonzom, tirés de sa série de nus masculins créée entre 1994 et 2002,
aquarelle ou crayons de couleur sur papier et huile sur toile:
Le thème général de la chair traverse d'une manière récurrente le travail d'Isabelle Bonzom qui considére la peinture comme le corps de l'image.
"Ce qu’il y a de tendre, de fragile et de délectable dans un corps d’homme"
"Il se dégage des peintures d’Isabelle Bonzom une santé, une solidité, un appétit de vivre qui vont à l’encontre de la vision dramatique de la chair malade et souffrante qu’on nous donne à voir bien souvent. Isabelle nous invite à un autre regard envers l’image qui unit la chair à la viande, image qu’elle traduit par des lignes et contours lisibles et des aplats de couleurs francs. Cette recherche aboutit à une vision du nu masculin qu’aucun artiste, qui plus est femme, n’a jamais osé exprimer. C’est là un regard lucide et jubilatoire qui parvient à traduire avec pudeur et hardiesse, à la fois, ce qu’il y a de tendre, de fragile, de délectable dans un corps d’homme, quand ce corps ose s’abandonner et se laisser regarder hors des attitudes conventionnelles qui visent à exalter la virilité conquérante."
Marie-France Braeckman, historienne d'art et collectionneuse
L'éthnologue et psychiatre Marika Moisseeff considère que les nus masculins peints par Isabelle Bonzom évoquent
"l'intimité partagée, la révélation fugitive d'une part de l'autre cependant incarnée".
Après sa série de nus masculins, Isabelle Bonzom a peint des paysages luxuriants où des passants affairés, des joggers et des amoureux se mêlent à l'environnement. La gamme chromatique s'est étendue en diverses nuances de couleurs vives. Au fur et à mesure, une nouvelle série de nus est apparue à partir de 2007 et intitulée "Confusion", des nus plongés dans une atmosphère nocturne. Elle présente des superpositions de voiles transparents qui interpellent le regard: est-ce un corps en mouvement ou plusieurs?
À propos de cette série « Confusion », le critique d’art Pierre Sterckx parle « d’empoignades, d’étreintes où deux sensations rentrent en résonance », dans la vidéo-conférence La résonance des atomes.
"Je suis attirée par la représentation du corps masculin, par sa structure, son allure, sa carnation, car c'est l'autre qui m'interpelle, ce sont les relations complémentaires qui m'intéressent"
Isabelle Bonzom
Selon la critique d'art, Eurydice Trichon-Milsani, la peinture d'Isabelle Bonzom évoque une vision troublante de la chair pleine d'énergie vitale (écouter, lire et voir).
"Des corps seuls. Étalés, assis, à la renverse, prenant la pose du Christ de Mantegna, ils sont là comme des cibles dans l'espace vide, leur tête absente, en dehors du champ de l'image... Enveloppe soyeuse et chair vive, mises côte à côte, dialoguent de manière inquiétante"
"Nus masculins", Isabelle Bonzom,
aquarelle, gouache ou crayons de couleur/papier et huile/toile,
entre 1985 et 2002