ISABELLE BONZOM
EXPOSITION DÉLICIEUSE GRAVITÉ
Exposition du 5 au 25 octobre 2017 Galerie Marie-Claude Duchosal, Paris
Marie-Claude Duchosal est heureuse de présenter "Délicieuse Gravité", la deuxième exposition personnelle d’Isabelle Bonzom dans sa galerie.
Les récentes peintures d'Isabelle Bonzom interrogent et célèbrent la précarité et la préciosité de la vie. C'est un art riche en paradoxes : sensualité et tension, luxuriance et retenue s'interpénètrent. Des baigneurs plongent, des couples s’enlacent, des arbres ruissellent, des voyageurs circulent, des arcs en ciel fendent l'espace et tombent sur la ville. Jubilation et gravité se mêlent, probabilité de chute et possibilité de métamorphoses sont profondément liées.
Pour l’artiste, la peinture est un corps vivant et sensuel, lieu de réflexion et d’expérimentation, de connaissance par les sens. Simple au premier abord, l’art d’Isabelle Bonzom est complexe dans son langage pictural, alliant fraîcheur et maturité, intuition et savoir. Sa peinture est une pensée sensorielle pour appréhender le monde qui nous entoure.
À propos d'Isabelle Bonzom
Valérie Montalbetti, historienne de l'art et commissaire d'exposition :
« C’est la matérialité de la peinture qui permet d’incarner ces portions de quotidien et nous les rend à la fois étonnamment présentes et quelque peu surnaturelles : jeu entre les parties peintes et celles laissées en réserves, entre les éléments précisément définis et les ellipses, entre les zones opaques, saturées et celles formées de transparences, entre ce qui est donné à voir, ce qui est suggéré et ce qui est volontairement occulté. Face à la morosité ambiante, Isabelle Bonzom défend une conception vitaliste de la peinture. De même que la nature est un univers en perpétuelle croissance et germination, et pourtant se nourrit de la destruction et de la pourriture, le peintre n’ignore pas les difficultés de la condition humaine, mais justement parce que l’existence est fragile et précaire, préfère en explorer la richesse, essayant de préserver une capacité d’étonnement et d’émerveillement, se laissant envahir par les sensations, guider par l’intuition. Ainsi la peinture d’Isabelle Bonzom n’ignore pas le quotidien, elle sait le réenchanter. » Pierre Sterckx, critique d’art, Beaux-Arts Magazine : « Isabelle Bonzom peint la saveur des choses. Elle peint le devenir fluide de la chair, la tourmente et la turbulence des corps, leurs passages. »
Paola Cocchi, critique d’art et psychothérapeute :
« La peinture d’Isabelle Bonzom est toujours à la lisière. Elle procure une sensation de vertige vis-à-vis de la perception des images. »
Eric Fischl, artiste américain, dans un dialogue imaginaire avec Isabelle Bonzom :
« C’est un paradoxe. La rupture se produit quand les conflits entre l’intérieur et l’extérieur de nos vies sont rendus visibles. Tu sembles me dire, à travers la vision de ta peinture : Si tu vois une feuille d’arbre en feu, comprendras-tu l’amour ? Si tu vois les arbres exploser avec la force d’une cascade mais brûlants de désir, te rendras-tu compte finalement que l’amour t’a consumé? »
Colin Lemoine, conservateur et critique d’art, Journal des Arts et L'œil :
« Isabelle Bonzom sait la fragilité comme la grandeur de l’instant décisif, sa charge d’inconnu comme sa discrétion universelle. ... Tout se fond, s’accorde. Tout paraît nécessaire et évident, comme si le monde se voyait enfin mis en mots, en formes. Les choses prennent sens »
Eunju Park, critique d’art sud-coréenne pour Forbes et Art Price Korea :
« Dans nos sociétés construites sur les valeurs du travail et de la productivité et focalisées sur la consommation à outrance et les apparences, le travail d’Isabelle Bonzom ouvre de nouvelles voies intérieures et spirituelles. Son art revitalise. Une vision englobante, un désir d'union avec la nature se dégage.»
Helen Gramotnev, critique d'art australienne, Brushword :
« La capacité d'Isabelle Bonzom à rester réceptive à ce qui l'entoure est ce qui lui permet d'utiliser la peinture comme un moyen d'activation... Ses compositions intelligentes, hautement intuitives, aux multiples facettes dénotent profondeur et maturité de pensée, sentiment et souffle de vie. »
Gabino Kim, critique d'art sud-coréen :
« Isabelle Bonzom ne nous montre pas "la vie en rose" ou l'utopie. Le sens et les sens sont intrinsèquement liés : l'amour et la douleur apparaissent dans sa peinture, comme une ambivalence. Il s'agit de l'union des contraires, la coincidentia oppositorum. »
Françoise Stark Mornington, psychanalyste, Le lisible dans l'illisible :
« Le pinceau de lumière capte le regard et captive le spectateur en faisant surgir l’objet qu’il cache. Par l’inventivité de l’artiste, le blanc, la toile interrogent un désir de mise en ordre de la disparition et de l’apparition. »
Évènements durant l'exposition :
Conversation sur la peinture entre l’historienne d’art Christina Tschech et l’artiste Isabelle Bonzom
Le dimanche 22 octobre à 17h30
Les atmosphères de beauté d'Isabelle Bonzom se situent à la lisière entre le rêve et le réel, entre la présence charnelle de la peinture et la justesse des images. Dans ce monde en éternel devenir, l'humain se trouve en suspension, immergé comme un phasme en milieu naturel ou dans les interstices urbains.
Christina Tschech est docteur en histoire de l’art, elle est curateur et conférencière au Musée National d’Art Moderne. Ses recherches portent sur le rapport de l'homme à la nature, la performance et la danse dans le paysage et la beauté en art contemporain.
© Isabelle Bonzom
Mentions légales